Numéro d’urgence : nécessité d’un « 100 » en Brabant wallon?

Numéro d’urgence : vers un numéro de secours 112 pour toute la Belgique ? Une étude est en cours.

Question orale du 3 février 2016 au Ministre de l’Intérieur: « La nécessité d’un numéro d’urgence et d’un centre de secours 100 dans le Brabant wallon »

Vincent Scourneau (MR): Monsieur le ministre, je reviens vers vous dans le prolongement d’une question parlementaire écrite que j’avais posée en juillet 2015, voici un peu plus de six mois. Je vous interrogeais sur la nécessité d’un centre de secours 100 dans la province du Brabant wallon. Je vous avais également fait part des difficultés d’organisation engendrées par l’absence de ce centre de secours. Au travers de ma question orale, je souhaite témoigner d’une expérience que j’ai vécue, il y a quelques semaines. Une personne victime de vol avec violence de type home invasion, habitant la commune de Braine-l’Alleud, a été renvoyée vers le 100 de Leuven. L’usage de son téléphone portable, sa situation à la limite entre Braine l’Alleud et la commune voisine de Rhode-Saint Genèse qui, j’imagine, dépend directement de Leuven, expliquent peut-être ce renvoi vers Leuven. L’appel a ainsi été activé par une antenne située dans le Brabant flamand. Ce n’est pas trop grave. Mais quand la personne a été mise en contact avec Leuven, elle a été confrontée à un téléphoniste qui avait de petits soucis de bilinguisme. Le service a manqué de rapidité. S’il y a eu une intervention de police, celle-ci a un peu tardé. Ceci est certainement lié à ce dévoiement vers le service 100 de Leuven et également par l’incompréhension entre les deux interlocuteurs. En juillet dernier, vous précisiez, dans votre réponse écrite, que l’instauration d’un centre de secours 112 ou 110 en province du Brabant wallon serait fonction d’une enquête alors en cours. Cette enquête révèlerait si un centre se justifiait, si un centre 101 et 112 ou 100 devaient coexister dans chaque province, s’ils devraient fusionner ou si une autre forme de collaboration serait nécessaire entre les différents services de secours, garantissant à tout moment l’aide adéquate la plus rapide au citoyen. Pouvez-vous fournir les conclusions de cet examen qui a été réalisé, il y a plus de six mois? Qu’en est-il? Quelle est la suite à réserver à un service 100 pour la province du Brabant wallon? Je vous remercie, monsieur le ministre, pour vos éclaircissements.

Jan Jambon, ministre: Selon la problématique que vous décrivez, le problème de transfert du numéro d’urgence au mauvais centre d’appel n’est pas le problème du Brabant wallon, mais celui de toutes les régions frontalières situées entre deux provinces. C’est la raison pour laquelle j’ai lancé ce projet-pilote afin de déterminer si on ne peut pas résoudre ce problème à l’aide d’un système informatique. J’en attends les résultats pour mars de cette année. Deuxièmement, l’étude pour l’organisation des centres 112, 101 et 100 a pris un peu plus de temps; pas l’étude en tant que telle, mais le marché a pris un peu de temps. Cette étude est actuellement en cours. Je recevrai le rapport final d’ici quelques semaines. Je vous invite dès lors à faire preuve d’encore un peu de patience. Dans les semaines qui viennent, nous aurons les résultats. Mon intention, sauf si l’étude aboutit à d’autres arguments, est d’aller vers une fusion des centres 112, 101 et 100 et d’avoir un numéro d’urgence unique 112 partout dans le pays.

Vincent Scourneau (MR): Monsieur le ministre, si je comprends bien, vous soulignez tout d’abord un problème qui concerne toutes les régions, pour lequel un projet-pilote est actuellement en cours.

Jan Jambon, ministre: C’est le problème de la mauvaise direction des appels gsm par les antennes. Cela se pose dans chaque région frontalière.

Vincent Scourneau (MR): J’ai cru comprendre que pour cette problématique, il y avait actuellement un projet-pilote au sujet duquel vous aurez des résultats en mars. C’est évidemment extérieur à la problématique du 100.

Jan Jambon, ministre: Ce sont deux choses différentes.

Vincent Scourneau (MR): Le projet-pilote, où se déroule-t-il?

Jan Jambon, ministre: En provinces de Namur et de Limbourg.

Vincent Scourneau (MR): Je vous remercie.

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